lundi 16 novembre 2009

6 - Jeune, vieille ou vieux: le droit au travail - Suite

L'augmentation des emplois précaires paraît comme un exemple d'une société plus égocentrique.
Que le travail soit basé sur l'insécurité, est-ce ce que nous voulons?

Nous sommes obligés de subvenir à nos besoins, sinon à ceux de notre famille. Joindre les deux bouts, améliorer son sort, prévenir les coups durs ou préparer une retraite sécurisante, ça ne tient pas du caprice. Et puis, c'est ce qui fonde l'économie.

La précarité reste synonyme d'appauvrissement. Dans la pauvreté, il n'y a pas grand espoir pour autre chose que la survie.
Enlever ou refuser d'établir des emplois à temps plein ne relève pas du hasard, mais d'une volonté des entreprises ainsi que des gouvernements.
Au lieu du redondant ''Ça coûte trop cher.'', il serait plus pertinent d'évaluer les coûts du refus de meilleurs gagne-pain?

Il ne s'agit pas tant de création de la richesse: les sociétés occidentales en produisent, et beaucoup. Il faut plutôt regarder la distribution de la richesse.
Une communauté où les gens sont bien traités ne devrait pas être considérée comme un inconvénient.

En favorisant à outrance des postes ni assurés, ni stables, ni payants, les donneurs d'ouvrage publics comme privés escamotent leurs responsabilités sociales.
N'est-ce pas une forme pernicieuse d'évasion fiscale?

Un emploi normal doit apporter plus de pouvoir sur sa propre vie. Il génère de facto de l'argent aux systèmes de protection qui améliorent l'existence de l'ensemble des gens. Les employeuses et employeurs doivent y cotiser tout comme les employés.

Parmi les soutiens, on trouve les services de santé, les prestations de chômage, de parentalité, d'accidents, la garde subventionnée d'enfant, les régimes de retraite.

Mais il y a la Crise financière: quel mauvais moment pour penser à un meilleur monde du travail...

Quoique s'il faut attendre une saison sans crise, oublions tout. Un gros ballon mondial, il en crève tous les dix ans. Entretemps, il y a toujours des bousculades de secteurs, produits, monnaies, etc.

Il n'existe jamais de période parfaite: la vie, c'est le changement.
Heureusement, chercher à s'adapter ne signifie pas être soumis comme des moutons qu'on mène à l'abattoir.

Car ce qui fait le plus mal vieillir, c'est de baisser les bras.
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